Le locataire de l'Elysée fut hué, sifflé par la foule de "gens qui ne sont rien". Il reçoit sans cesse la monnaie de sa pièce, jaune tels les gilets du même nom. Comme pour la Coupe du monde de rugby, il en a pris pour son grade. Il bat les records d'impopularité. Il est loin devant, même le catastrophique Hollande est plus aimé que lui. Qu'il se rassure, dès qu'il sera à la retraite, il pourra écrire des torchons: il y aura la queue pour son autographe avec en plus un selfie.
L'énarque dans son costume n'en menait pas large. Qu'il ne s'inquiète pas: ses amis du service public ont fait la sourde oreille. Les quolibets qu'il a reçus ne feront pas la une du JT. Il a sauvé leur emploi, en ne refondant pas le service public de l'Idiot-visuel.
Le talent n'a ni couleur, ni sexe.
La preuve ? juste en se montrant, sans parler, habillé en tenue traditionnelle ou avec un maillot de l'AfSud, Nelson Mandela en avait plus que le futur ex président français, qui ne l'est plus depuis longtemps dans le coeur des "gens qui ne sont rien"
Niveau chanson, la cérémonie d'ouverture des J.O. fut très disparate.
Aya Nakamura ? Elle brilla de mille feux mais uniquement par sa fausse blondeur et son habit doré. Aucun charisme. La garde républicaine a été réduite au rang de Clodettes. Il fallait rire ? Humour de bobos. Du dadaïsme ringard. L'esprit Antirouille. On n'a vu qu'un corps bouger, des gestes pseudo-évocateurs sans aucune grâce. Paroles inaudibles. Ils l'ont filmée avec dans le fond le quai Conti. Une symbolique bassement provocatrice et surannée pour une Tina Turner de chez Lidl, tant l'Académie française n'a plus personne du niveau de Cocteau, Pagnol, Genevoix, Morand ou Kessel. Au concours de vulgarité elle est dans les premières. Il faudrait lui offrir des CD de Dionne Warwick, Nina Simone, Shirley Bassey, Aretha Franklin, Ella Fitzgerald et Billie Holiday. La géniale et splendide Joséphine Baker chantait et dansait avec un humour inégalable. On ne chante pas avec ses seins mais avec du coffre ! La scène française ne manque pas de talent: Hoshi, Carla Luciani, Vitaa, Chimène Badi ou encore Diams qui hélas! ne veut plus monter sur scène.
Lady Gaga ? Elle aussi ce fut un corps sans aucune sensualité. Un numéro réplique des émissions TV des années 1970. Une chanteuse qui a besoin de visuel car la voix est à la ramasse. Je ne suis pas Gaga de cette Lady sauf quand elle au naturel. Je préfère Madonna. Comme elle est maintenant âgée, ils ne l'ont pas invitée. Pourtant les grands artistes ne sont jamais vieux. Je suis un enfant des Beatles, des Stones, des Doors, de Bowie... On ne me fait pas passer des vessies pour des lanternes.
Juliette Armanet, médaille d'argent. Même si on avait l'impression qu'elle chantait au ralenti, on a au moins entendu les paroles de John Lennon. Un duplicata vocal de l'interprétation originale. Au piano, Sofiane Pamart avait plus de résonnance que la chanteuse.
Philippe Catherine, médaille de bronze, comme le manque d'éclat de sa prestation. C'est l'âme qu'il faut mettre à nue et non pas le corps. Il est à Gainsbourg ce que Bigard est à Raymond Devos. Il est mûr pour représenter Malte au concours de l'Eurovisison.
Le sommet de la soirée ce fut le retour de Céline Dion, qui a chanté L'Hymne à l'amour avec une conviction du même niveau que sa créatrice: Edith Piaf. Chez Céline Dion aucune singerie, minauderie insupportable comme dans le jeu de celle qui a interprété la Môme au cinéma avant de faire des pubs pour du parfum. Quand Céline Dion chante, elle vit à fond tout ce qu'elle chante. Elle donne le frisson, déclenche les larmes car elle est 100 % authentique. Elle chante avec sa voix, son âme et ses tripes. Avec aussi ses yeux, ses mains. Ce n'est plus que de l'émotion en mouvements. Elle donne tout, comme La Callas, Jacques Brel et Johnny Hallyday. Quand elle chante, elle n'a pas besoin de pantins autour d'elle. Quand elle chante, elle est en transes. Avant, Axelle Saint-Cirel a chanté La Marseillaise. Qui s'en souvient ? La diva ce fut Céline Dion. On n'apprend pas le talent. On le constate. Rien à voir avec la couleur de peau, ou le sexe. Le talent est une histoire de classe. On nait avec, puis on travaille, et surtout on aime ce que l'on fait. On crée le mieux possible au lieu de jouer à l'artiste.
Dans la soirée sous la pluie, il a manqué Zaho de Sagazan, sublime personnalité, créatrice de La symphonie des éclairs: "il fait toujours beau au-dessus des nuages". Gouverner c'est prévoir. Elle manquait au générique. Avec elle et Céline Dion, on était au paradis total.
PS: les commentaires de France 2 en direct, hormis ceux du journaliste sportif , se situèrent sans cesse entre le wokisme et la bobotitude, comme la cérémonie. La désuétude zitronienne de Stéphane Bern aurait mieux convenu.
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