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L'attaquant mythique Gigi Riva (1944-2024) pratiquait un football poétiquement réaliste qui plaisait au génial Paolo Pasolini.

Quelle hécatombe! Encore un géant du ballon rond qui part, après les récents départs de Fontaine, Luis Suarez, Pelé, Keita, B. Charlton et Beckenbauer. J'écris départ car de si grandes personnalités ne meurent jamais dans les palmarès.


Cagliari (1963-1976): 207 buts en 374 matchs.

Champion d'Italie 1970

Cagliari n'a plus jamais gagné le championnat remporté une seule fois avec l'attaquant Luigi dit Gigi Riva aussi puissant que fluide. Une vraie anguille. Solide sur ses deux jambes, il gambadait comme un élan. Inarrêtable. Un des plus grands joueurs du XXe siècle. Aujourd'hui, il jouerait à Manchester City ou à Liverpool. Il nous a enchantés.


Equipe nationale (1965-1974): 35 buts en 42 matchs

Champion d'Europe 1968

Vice-champion du monde 1970, après la finale historique perdue contre le Brésil flamboyant (4-1) au Mexique. La plus belle finale de l'Histoire.


Gigi Riva est toujours le meilleur buteur en équipe nationale.

L'attaquant de Cagliari est le seul a avoir été capable de se hisser devant les iconiques Giuseppe Meazza (33 buts en 53 matchs, 1930-1939) et Silvio Piola (30 buts en 34 matchs, 1935-1952)


Lombard fidèle à la Sardaigne, Giga Riva a été deuxième au Ballon d'or 1969, dauphin de Gianni Rivera (AC Milan). Les deux as ont été presque exaequo. En 1970, Gigi Riva a été encore sur le podium du Ballon d'or : 3e.

Dans un splendide texte, Pasolini écrit que Riva jouait comme un "poète réaliste" tandis que Rivera était un "prosateur", avec une touche poétique. Riva ne faisait pas détail, il allait droit au but, avec son pied gauche. Rivera était davantage un caresseur de cuir. Pasolini considérait le football comme un art, il n'ostracisait pas ce jeu comme tant de gens qui méprisent le sport.

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