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Bertrand Blier (1939-2025) s'éclipse en pleine période où les bien-pensants le dénigraient

Bernard Blier parle de son fils débutant. Bertrand Blier n'a jamais eu la carte à l'inverse des réalisateurs français médiocres qui sont sans cesse programmés au Festival de Cannes dès qu'ils pondent un navet.

Bertrand Blier est un auteur majeur du cinéma.

Il a réalisé plusieurs très grands films.

Il avait autant de talent que son père. Et que sa mère musicienne.

Le père et le fils incarnaient le rire intelligent, le splendide esprit français.

Les Valseuses (1974) ont été un temps fort du 7e Art. Une sorte de nouvelle Nouvelle Vague a lui tout seul. Il adapta au grand écran son propre roman publié en 1972.

Un ton, une langue, un style. A l'écrit comme à l'oral.

Dans les interviews, il était un pince sans rire, une sorte de Keaton français.

Ses films sont bien écrits, bien construits, bien dialogués, bien joués, bien filmés.

Bien accueillis aussi jusqu'aux premières années du XXIe siècle.

Une comédienne qui joua dans Les Valseuses est venue à la TV pour dire qu'elle ne tournerait plus jamais ce genre de scène.

Incroyable d'entendre ça. Il s'agissait de cinéma, de fiction, d'art. Cela n'a rien à voir avec le réel. C'est comme si un comédien qui tue quelqu'un à l'écran vient dix ans après nous dire qu'il n'est pas un criminel !

Orson Welles disait souvent: "Je fais un film sur le fascisme cela ne veut pas dire que je suis fasciste !"

Ses derniers temps, Les Valseuses ont été déprogrammé d'une chaine TV c'est dire le niveau de sa direction.

Soudainement, Bertrand Blier a été dénigré par l'intelligentsia.

On l'a taxé de misogyne, de macho, ainsi de suite.

En plus, son acteur fétiche Gérard Depardieu n'est plus recommandable.

Dans son cinéma, Bertrand Blier souligne surtout la lourdeur des hommes !

Maintenant que l'incompris est mort, on va dire que c'était un génie, l'égal d'Audiard et de Prévert.

Un Jean Renoir des temps modernes.

Il était tout ça, oui. De son vivant.



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