Il y a frère et frère. Les "Boni" n'avaient pas besoin de Netflix pour nous raconter des salades comme chez qui vous savez ! Eux c'était l'amour authentique.
André, vainqueur de quatre Tournois des 5 Nations, vient de rejoindre son petit frère Guy, mort en voiture. Depuis 1968, il avait trouvé la force de vivre sans lui. Antoine Blondin l'a moins eu cette capacité de survivre.
Les Boniface furent les maîtres de l'évitement.
Ils ont inventé le free rugby. Les génies de la passe croisée improvisée selon les vibrations du jeu. Le jeu c'était leur "je" en symbiose totale.
Rien à voir avec les tas de muscles actuels.
Eux ils se servaient de leur cerveau pour éviter les adversaires.
Les deux frères ont été champions de France 1963 avec le Stade Montois.
Depuis l'enfance, ils prenaient soin du ballon pour ne pas l'abîmer.
André a eu le temps de démontrer qu'il était l'équivalent de Cerdan, Jazy, Anquetil et Kopa.
Il avait la classe, la grande classe.
Un anti mondain. Ennemi du paraître à Paris.
Il respirait la France, la grande France.
Les "Boni" ont eu pour héritier direct: Jo Maso, le désormais gardien du french-flair.