Henri Cartier-Breton (ci-dessous avec un Leica) a beaucoup photographié Paris, tout comme Doisneau, Izis, Kertész, Brassaï, Charbonnier, René-Jacques, Ronis, Boubat, Riboud... Aujourd'hui, s'ils se promenaient dans Paris que ramèneraient-ils ? Ils devraient se confronter à l'interdiction de prendre quelqu'un sans lui demander l'autorisation d'une publication. Rien que ça met en l'air toute leur poésie. Le hic, c'est surtout que Paris est une ville défigurée. Les nazis avaient le projet de raser la capitale mais la fin de la guerre a faussé leur plan. Dans les années 2000, c'est la démocratie qui salope, salit, détruit, massacre, ratiboise, désorganise. La ville des Bluebell Girls du Lido est devenue une ville poubelle. Paris n'est plus qu'une ombre, celle du passé que l'on voit dans les vieux films ou sur les photos N & B. Tout ça pour voir passer sous le nez des adultes en trottinettes. Des attardés pressés qui ont des années de retard. Le nouveau Paris c'est comme un dessin de Sempé passé à la machine à broyer. Tout a changé. Si c'est pour moins bien, pas la peine. A la Libération, il y avait peu de photographes. En mai 1968, beaucoup mais où sont les photos à part celle de Gilles Caron ? En 2021, tout le monde fait des selfies. Il n'en restera rien, à part une étude sociologie sur la connerie humaine sans limite. Il vaut mieux lire Villon, Louis-Sébastien Mercier, Restif de la Bretonne, Balzac, Hugo, Nerval, Zola, Léautaud, Breton, Aragon, Soupault, Fargue, Simenon, Perec, Malet et Modiano.
Bien avant de mourir, Robert Doisneau (1912-1994) disait: "Je ne peux plus photographier Paris, avec tous ces colliers de voitures garées de partout". Que dirait-il aujourd'hui ? Bien sûr, il arriverait à saisir des trottinettes dans des postures géométriques et amusantes. Pour le reste, il serait bien embêté. Des photos saisies au vol, c'est interdit dès qu'il y a un passant.te, selon l'atroce écriture inclusive. J'ai rencontré une fois Doisneau à la Comédie française où j'étais censé être un jeune confrère. Quand je lui ai demandé pourquoi il n'avait jamais dit qu'il avait mis en scène des photos, il a tourné les tallons ! Triste spectacle: à l'époque un ami m'avait montré certaines de ses planches contacts avec projecteurs installés. Personne ne les avait vues. Le baratin que seule le résultat compte, à d'autres. Soit c'est un instant saisi au vol, soit c'est le baiser de l'hôtel de ville plusieurs fois répété. C'est l'une de mes plus grandes déceptions. Il y a pas de grand homme pour un secrétaire, me rappelait tout le temps Louis Nucéra.
Henri Cartier-Bresson (1908-2004) lui non plus ne pourrait plus construire une image en se baladant dans la capitale tant d'éléments sont venus se rajouter au décorum. Jadis même les pissotières étaient intéressantes pour les photographes, sans parler des pubs Dubonnet, Ripolin, Cinzano, Suze... L'actuel mobilier urbain est atrocement laid. A l'image du reste. La capitale est une décharge à ciel ouvert. Jadis, les voitures n'encombraient pas le paysage. En 2021, on veut les liquider de Paris intra muros pour ne mauvaise raison. Il y des cônes de chantier des partout, des palissades installées n'importe comment... Pauvres non voyants ! Comment font-ils ? La chaussée est un mélange d'ornières, nids de poule, bout de ciment, pavés mal ajustés, goudron disparate... Une horreur visuelle qui représente un danger permanent, par beau temps comme sous la pluie.
Paris plus belle ville du faux ? Faux ! Rome, Florence ou Venise sont au-dessus, depuis toujours.
Beaucoup de rues sont interdites aux voitures et motos.
Les motos devront payer leur parking en 2022. Encore du rackett. Désormais il faut rouler à 30 km/h dans les rues. En moto, c'est impossible, sinon on tombe ! Ils limitent à 30 km/h parce qu'ils ne veulent pas immatriculer les vélos et les trottinettes qui est leur clientèle électorale. Pourquoi les vélos et les trottinettes brûlent tous les feux rouges sans jamais être verbalisés ? La loi n'est pas la même pour tout le monde.
On nous fait croire que Paris sera magnifique dans 10 ans.
Paris ressemble de plus en plus à un grand cimetière. Les cimetières du Montparnasse, du Père-Lachaise et de Montmartre gagnent du terrain.
Paris ville de morts-vivants, connectés sur leur misérable destin. Ils organisent des colloques pour trouver de nouveaux moyens de nuire.
Né le, mort le. Entre, rien. Les bobos ont gagné. Tous les ouvriers ont été mis dehors de Paris.
Aux dernières nouvelles, les bobos de la politique ne veulent pas à Paris d'une statue de Johnny Hallyday parce qu'il est représenté sur une Harley-Davidson.
Ils ont déjà retiré la cigarette à Lucky Luke, à Malraux et la pipe à Monsieur Hulot/ Jacques Tati. Demain enlèvera-t-on les camps de concentration à Hitler ?
Quels horribles individus tous ces censeurs professionnels. Et des abrutis votent pour eux.
Vous savez ce qu'il leur dit Johnny Hallyday avec ?
Il vaut mieux vivre 10 ans comme lui que de finir centenaire de la connerie humaine.
Ceux qui disent nous vouloir du bien incarnent le nouveau fascisme. On subit leur dictature à chaque coin de rue.
Un cauchemar visuel. Ceux qui défigurent la capitale sont les enfants de ceux qui ont construit les barres HLM. Dommage qu'il n'existe pas le délit du massacre des villes par des moyens autorisés. Dans pas longtemps, ils détruiront les églises de moins en moins fréquentées. A quoi ça sert une église des siècles sans internet ? Les bougies polluent l'espace. L'eau bénite attire les moustiques. On entend déjà le bruit des bulldozers Ils creusent la tombe de Paris.
La démocratie c'est de plus en en plus des abrutis qui votent pour des imbéciles souvent escrocs. Vous mettez un agent dans chaque grande rue limitée à 30 km/h et vous amassez des milliards d'euros par an. Le jour de ma mort sera un jour de libération: ne plus supporter la race humaine qui à 90 % est nuisible à elle-même.
-L'esprit de Paris, Léon-Paul Fargue. Edition de Barbara Pascarel. Editions du Sandre, 745 p., 35 €. Chef d'oeuvre. Ce livre exceptionnel a moins d'articles en sa faveur que le torchon sur Paris présenté par un lamentable du Paf qui a contribué à couler Europe 1 et qui rebondit toujours grâce à ses réseaux post- 68. Ce livre vous réconciliera avec une ville qui n'est plus que mentale. Le baron Haussmann a amélioré Paris, contrairement à ce que l'on dit. Il a fait des artères plus grandes pour que les pompiers circulent mieux dans la ville. Aujourd'hui, on rend laid ce qui était beau. Fargue n'a pas vu ce carnage. On ne peut que s'en réjouir. On devrait faire un Quizz aux élus de Paris. Il n'en sortirait pas grandi.
-Dictionnaire amoureux de Paris, Nicolas d'Estienne d'Orves. Plon/ L'Abeille, 685 p., 13 €. Ce pertinent flâneur salarié arpente les rues de la capitale en tenant la route. On peut picorer ici et là dans son Paris, sans jamais être déçu. Pas pédant avec ce qu'il a appris. Ce livre est à mettre dans toutes les poches, surtout dans celles de ceux qui veulent s'instruire de manière ludique.
-Henri Cartier-Bresson. Revoir Paris, Musée Histoire de Paris, Carnavalet. 15 juin-31 octobre 2021. Réservation sur carnavalet.paris.fr
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