Arsène Wenger fait dans le réchauffé. Il reprend la vieille idée de S. Blatter, l'ex président de la FIFA, soit une coupe du monde tous les deux ans. L'ancien dirigeant au passé sulfureux avait émis ce projet en... 1998 ! Et voilà ce que nous ressort la FIFA, en 2021, par le biais d'Arsène Wenger. Idée saugrenue, inconcevable. Idée stupide. Esclavage moderne des joueurs. Plus ils gagnent d'argent plus on veut les exploiter jusqu'au mépris de leur intégrité physique. Le vieux dossier revient à la surface. Quelle manque d'imagination ! Quelle tristesse d'entendre de pareilles sornettes de personnes dites importantes dans le football. Les joueurs servent le football mais tous les autres s'en servent. N'est pas Jules Rimet qui veut.
Autrefois, Raymond Kopa parla d'esclavage parce que les joueurs étaient liés à vie à leur club et à leurs dirigeants. A présent, il faut parler d'esclavagisme des riches parce qu'il existe. Plus vous gagner plus vous devez avoir un constant excellent rendement alors que tous les sportifs connaissent des périodes de forme et de méforme. Nous sommes début septembre 2021, et il y a déjà un nombre incroyable de blessés ! Regardez le jeune Kylian Mbappé déjà essoré mentalement et physiquement à l'orée de la saison 2021-2022. Que veut-on des robots déshumanisés ?
La cadence du football est déjà assez infernale. Au début du siècle dernier, Fred Aston, dit le "feu follet" déclaré juste avant d'être sélectionné pour la Coupe du monde: "Je n'en peux plus. Pourquoi nous font-ils encore jouer pendant les vacances ?" Imaginez les voyages de l'époque...
Pauvre Jules Rimet, inventeur de la Coupe du monde et fondateur du Red Star. Il vaut mieux qu'il soit mort plutôt que d'entendre des inepties. Arsène Wenger ne sait plus quoi inventer. On connait ses contradictions: il est contre le Ballon d'or, récompense individuelle, mais il se précipite sur les estrades quand on lui remet des trophées de meilleur entraîneur du mois ou de l'année. Maintenant, il veut une Coupe du monde tous les deux ans alors qu'il était contre le fait que les clubs prêtent leurs joueurs gratuitement pour les matchs d'équipes internationales quand il commentait à la TV les matchs des ... Tricolores !
"Ce qu'il ne faut pas c'est organiser des compétitions au rabais" dit le directeur du développement du football mondial. Quel titre ronflant, prétentieux, digne de Ubu Roi !
Encore n'importe quoi. Regardez une partie de la liste des trophées d'Arsenal sous Wenger:
Emirates Cup : 2007, 2009, 2010, 2015 et 2017
Tournoi d'Amsterdam : 2005, 2007 et 2008.
Saitama City Cup : 2013
Barclays Asia Trophy : 2015
MLS All-Stars : 2016
Rien que des tournois de football Canada dry !
Trop de football tue le football. Je ne regarde pas 10 % des matchs diffusés.
La Coupe du monde doit rester rare. Magique. Pas banalisée.
Les matchs trop nombreux sont une incitation au dopage.
Wenger grand entraîneur ? Sans C1, c'est une évidence.
Un grand entraîneur prépare sa succession. Arsenal, sans Wenger, n'est plus qu'une ombre. Sir Ferguson, lui, a laissé MU sur les hauteurs- sans jouer les premiers rôles- même sans son entraîneur mythique.
La Coupe du monde tous les deux ans c'est vouloir briser une institution. C'est comme quand on entend: il faut agrandir les buts. Et si l'on grossissait aussi le ballon ?
Pour Wenger, le but c'est de "donner à ses supporters l'espoir de quelque chose de beau". Quand pensent les Nancéens qui ont vu Nancy tomber en D2 avec Wenger aux commandes de l'équipe fanion de l'époque? Comme quoi un entraîneur dépend à 99 % de son effectif. Les joueurs font l'essentiel. On n'a jamais vu des ânes gagner le tiercé.
On nous vend les paroles de Wenger comme paroles d'Evangile mais je l'ai entendu dire à propos de C. Ronaldo: "Il est de la génération de la main de Maradona..." au moment d'un conflit entre CR7 et Rooney lors d'un Angleterre-Portugal. Vouloir une Coupe du monde tous les deux est de ce tonneau-là.
On ne devrait appeler grand entraîneur que ceux qui ont gagné au moins une C1 comme Capello, Lippi, Guardiola, Ferguson... voire Mourinho qui a baptisé Wenger "spécialiste des échecs". Comme lors de la finale de C1 2006 (perdue 2-1 contre Barcelone), celle qu'il ne fallait pas perdre afin d'entrer enfin dans le cercle fermé des entraîneurs vainqueurs de la Ligue des Champions.
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