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Yoka quitte les combats en bois

Jusqu'ici Yoka disputait des matchs qui ressemblait plus à du catch qu'à de la boxe.



Samedi 5 mars 2021

Union Européenne/ Poids Lourds

Yoka-Tambwe Djeko

Yoka vainqueur au 12e round, sur abandon


Champion olympique 2016, Tony Yoka était jusqu'à hier un espoir qui ressemblait finalement plus à Neymar qu'à M. Ali. Les champions qui sont plus des produits économiques à la saveur internet m'exaspèrent au plus au point. Le net a remplacé le bourrage de crânes de jadis sur les radios et la TV avec les chansons. Que le pouvoir ne soit plus sur les stations et chaînes qui détenaient le monopole, très bien, mais que la connerie humaine devienne planétaire, non merci.

Tout le commerce autour du culte de la personnalité, fondé sur le néant, est une anarque.

Je vous laisse tous ces hommes et femmes panneaux publicitaires.

Revenons à Yoka.

De visu, c'est un beau champion. Il a tout pour réussir. Attention, je parle des iconiques.

Sur le ring, son point (poing !) fort c'est la vitesse d'exécution. A peine, pense-t-il à une frappe qu'elle est déjà partie. Croyez-moi, un uppercut de Yoka nous tuerait. Il frappe lourdement.

Il peut être statique pour démontrer qu'il n'a pas peur et vous attend pour vous ajuster à la moindre ouverture.

Djeko n'était pas l'adversaire du siècle mais il avait du répondant et il ne voulait pas se laisser détruire comme un boxeur du dimanche. La pluie de coups assénés par Yoka fut si diluvienne que Djeko a jeté l'éponge lui-même.

Il ne faut jamais se moquer des boxeurs même si Djeko aurait pu se dispenser de gifler Yoka la veille au pesage. Cela appartient au folklore mais n'est pas Ali qui veut. Au pesage, il faut gifler mentalement, jamais physiquement.

J'ai la nostalgie des grands combats. Je mets la boxe au firmament du sport. Il n'y a rien au-dessus. A part, le meurtre.

Je parle de la boxe, ce noble art. A part les poids lourds et les poids welters, je ne regarde jamais. Les poids coqs je ne regarde pas. Pas de boucherie visuelle.

Les champions de boxe. Je les vénère. Faut le faire. Monter sur le ring. Là nous ne sommes pas dans un talk-show. Cela se règle à l'ancienne. Jadis, il y a fort longtemps, il y avait le pancrace où tout était permis !

La boxe est réglementé, heureusement. L'arbitre d'hier soir était très bon.

La boxe... J'ai reçu le sang des combattants sur mon visage, lors d'un combat de Fabrice Tiozzo. C'est autre chose qu'une tendinite de tennisman.

Encadré par un staff américain, Yoka, 28 ans, évolue à présent dans le monde professionnel.

La boxe s'est auto-détruite parce qu'elle est mal gérée mondialement. Trop de fédérations.

Dans les années 1940, mon père ne dormait pas pour écouter les matchs retransmis à la radio.

Yoka peut réveiller la boxe, en France. Depuis Jean-Marc Mormeck, on attend.

Il va falloir lui trouver des adversaires de plus en plus fort.









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